Archives de catégorie : Films

Köprü Sogaki

co-réalisé avec Edson Barrus

Un voyage à travers la Cappadoce, au printemps dernier. Les strates des paysages et les couches souterraines façonnent la perception de l’environnement. Captures multiples de photos et de séquences au moyen d’un téléphone portable et d’une caméra. Toutes ces strates géologiques visibles et souterraines sont actualisées au montage, lequel multiplie les surimpressions en fonction des textures, matières, ou accidents. Les processus de montage désorientent l’œil et l’oreille. Rencontres fortuites.

made with Edson Barrus 2009, miniDV,color, sound, 32’40

A trip through Cappadocia, last spring. Landscapes stratas and the underground layers build up our perception of the surrounding. Photos andfilms sequences were taken with a cell phone and a digital camera. All those visibles geological stratas are brought up through editing, which multiplies the overlaps according to texture, matter and coincidence. The editing process disrorient the eye and the ear.

Köpru Sokagi 1

affection exonérante

Fr, En, Pt

L’affection est à la fois source de vie et de destruction. La lumière pulse l’énergie colorée et nous entraîne au loin. on est dans la matière et dans lumière.

Filmé avec un portable.

Affection, which can destroy, can also produce solace. The intense brightness (and implied heat) and flicker suggest a sexual intensity and yet a kind of ominous destructiveness.
Shot with a cell phone.

Afeto, que pode destruir, também pode produzir consolo. O brilho intenso (e calor implicito) e pulsante sugerem uma intensidade sexual e ainda uma espécie de destrutividade sinistra.  feito com um telefone celular.

http://lesbellesimages.net/chapitres/premiere-hypothese/entretien-yann-beauvais?page=1

Son / Sound : Karlheinz Stockhausen + yann beauvais
affection exonérante 1affection exonérante 2

fin de partie

19 mars 2009, fin d’après midi, en reparcourant là rebours de la trajet de la manifestation de ce jour entre bastille et filles du calvaire.

filmé avec un portable

https://www.youtube.com/watch?v=VL7OIfPHQr4

March 19, 2009, late evening,
walking back along the path of a demonstration which took place that afternoon against the crisis and the Sarkozy’s governement policy.
Shoot with a cell phone
Capture d’écran 2014-11-04 à 10.13.39

WarOnGaza

WarOnGaza
En décembre 2008, dans la précipitation avant que le nouveau président américain soit en exercice, Israël se lance dans une nouvelle guerre en attaquant Gaza, sous le prétexte de roquettes tombées sur son territoire. Cette rupture de trêve répondait à une attaque d’Israël qui avait tué six combattants le 4 novembre 2008.
On ne peut donc parler de légitime défense comme s’en est prévalu Israël, mais bien plutôt d’une guerre contre Gaza. Comme le dit Richard Falk : « Cette approche visant à punir gaza était intrinsèquement criminelle : elle violait . »
Le film travaille plusieurs types d’images et de sons récupérer sur internet en les confrontant à quelques bandes de textes.
WarOnGaza 3

In December 2008, before the new elected President of United States become the President, Israel lauches an attack over Gaza, under the pretext of rockets fallen on its territory. This cease-fire rupture answered an attack of Israel which had killed six combatants on November 4th 2008.
One cannot thus speak about self defense as Israel prevailed itself about it, but well rather of a war against Gaza. Like Richard Falk says it: “This approach aiming at punishing Gaza was intrinsically criminal: it violates laws of the war and led to crimes against humanity.”
The film works several types of images and sounds to recover on Internet by confronting them with some tapes of texts.

volta ao longe

made  with Edson Barrus

Volta ao longe

A three-part film.

The first part, which is the longest, is a trip through a market (Ver-o-peso : ”see-the-weight”) in Belem, in the State of Para. Wandering through the different places occupied by this market on the banks of the Amazon : antique stores, a fish market, the sellers of fresh Açai and fruit pulp, a multitude of activities spread out in a constant flux of sounds and colors that the camera discovers without however becoming weighed down by them, as if the movements, the rhythm of walking as much as the length of the travel necessitated this tension between travel and seeing.
volta ao longe 3
The second part of the film takes place on an interstate highway which goes from Belem to Brazilia. Suddenly, traffic stops : a group of protesters block the road, no one can get away. These families have lived there for more than 30 years and they are on the verge of expulsion because of the enlargement of a plantation.

Tires are burnt on the highway, it’s more than 85 degrees. We get approach asking questions, going back and forth around the barrier. After an hour or two, the group decides after deliberation to put off its final decision until the 18th of September, the day of judgements and to break camp. We set off again.

The third part consists of a shot on the patio of a sorveteria (a kind of ice cream parlor) at the end of hot day, at the edge of a road parallel to the interstate which goes from the north to the south of Brazil. The light changes, activities enter a new phase, things slow down a bit. We take the time to watch, to observe a travelling meat seller. Nearby, there is some dried meat. People pass by, while cars with loudspeakers touting political candidates make themselves heard. A moment of respite, after all this activity, a respite at the edge of night.
volta ao longe 2

…desde 1504, já traficávamos pelo rio Paraguaçu com os nativos

… dès 1504, nous trafiquions avec les natifs sur le fleuve Paraguaçu                                     …since 1504, we were trafficking along the Parguaçu river with the natives

Filmé sur le fleuve Paraguaçu, en juillet 2007 et monté à Paris en mars 2008                         Filmed on the Paraguaçu river in July 2007, edited in Paris, March 2008. First version of a work in progress.
desde 1504, 1

desde 1504 2

, d’ailleurs

 co-réalisation Edson Barrus

d'ailleurs 1
Filmer la Sainte Victoire nécessite de travailler la matière autant que les durées selon des rythmiques particulières. C’est l’étendue du lieu, le rapport des masses et des couleurs qui déclenchent la juxtaposition des plans fixes et des prises longeant le flan de la montagne. D’autres plans captés lors de l’ascension de la montagne, ou lors de son contournement afin d’en voir, d’en saisir le plus grand nombre de facettes, sont plus mouvementés. N’y a jamais-t-il qu’une seule Sainte-Victoire? La lumière change constamment de jour en jour, autant qu’au fil de la journée. Elle sculpte la montagne et taille dans le paysage, elle lui confère son modulé et c’est elle qui divise en bandes verticales le paysage de la montagne, alors qu’elle la syncope quand on s’en approche ou l’arpente.
yann beauvais

d'ailleurs 2

Film réalisé dans le cadre d’une commande de K-Livres (Aix en Provence) et les 100 Talents (Tarabelle)

d’ailleurs, par Olivier Fouchard

La montagne d’abord,
Sainte-Victoire, d’ailleurs,
La montagne Sainte-Victoire, peinte par Cézanne,
Si souvent, opiniâtrement.
Bien plus tard… mais pas si tard, filmée par
Yann beauvais et Edson Barrus.
« d’ailleurs », un film donc, par E. Barrus et
Y. beauvais.
Cinquante trois minutes environ,
Une commande, un film à 4 mains,
(à plusieurs caméras ?) en 2006.
D’ailleurs, c’est un film d’aujourd’hui, (ou
d’un hier très proche), avec des couleurs et
du son, avec du cœur et de la sueur,
mais pas trop. Un film-vidéo d’impressions
et de surimpressions.
Fusions, simultanéités (cubismes). « Cézannismes » ?
Cézanne, donc, (son fantôme ?), à l’origine de ce
fameux cubisme, des transparences simultanées…
Surimpressions, Superpositions, Impressions, Expressions…
Sainte-Victoire
On tourne autour, on filme d’ici, de là, de « loin », de « près »,
zooms, on s’approche, on arpente, on gravit, on monte, on
grave.
L’ascension, une croix inversée aussi, par soucis de
provocations, par insouciance, plus peut-être que par
« blasphème » !?
Pour en finir avec la sainte de la victoire ?
Montagne donc, Mont, Monte, (Montage), « d’Ailleurs »,
ça n’est pas sans me rappeler « La montagne de Lure »
de Mahine Rouhi, autrement filmée, une autre montagne,
aussi…
Le travail sur le cadre, le travail du cadre,
L’image inversée, renversée, à l’endroit, à l’envers,
à droite, à gauche aussi dans les 2 films (celui de Mahine et celui d’Edson & yann).
« A l’italienne », « A la française », la gestion du format
rectangulaire en peinture et en photographie
(en photogravure, en sérigraphie etc… aussi, d’ailleurs).
Paysages, arbres, petits arbres, arbustes…
Des couleurs plus ou moins dominées et dominantes
Bleus, verts, ocres jalonnent les tableaux et les
films de Barrus & beauvais et de Cézanne aussi.
Surimpressions.
Toujours, les points de vues variés, en « filigranes »,
décalés, la montagne ici fêtée, vaincue, célébrée
(dominée et dominante) dans une agitation
d’aujourd’hui (bruits, moteurs, téléphones, voix
sons divers, pas, pressés, essoufflés, joyeux, enjoués,
complices, mêlés à la nature, aux oiseaux, aux insectes,
dans le vent…)
Routes, barrages, câbles, véhicules, parapentes,
la présence humaine, sa chaleur, mais aussi, l’industrie
du tourisme et des loisirs (culturels, cultuels…) omniprésente.
Le son du vent contre le micro : comme la membrane
d’un tympan irrité, d’une otite…
Plans fixes à la fin du film (en pied ?) de mémoire…
Une photographie, une peinture, une gravure lithographique ?
Un film
gravé de pixels et de lumière sur la toile-écran,
le moniteur, d’ailleurs, de montagnes…
Agencements renversés, renversants parfois,
presque de façons symétriques (d’un versant l’autre).
A la belle saison, sous la chaleur, le soleil chaud…
Non linéaire cette vidéo.
Vidéo de plasticiens filmeurs, d’ailleurs…
La part du hasard, aussi, l’accident puis la
réconciliation des points de vues…
Plasticiens monteurs aussi. Monter, démonter,
descendre, gravir, graver.
Gris bleutés, gris bleus, verts, jaunes, ocres jaunes,
« ocres verts », bleus verts, jaunes de chromes, sables
et terres, dorés, terres, roches, verts, minéraux, végétaux,
émeraudes, blancs…
Rapprochés (à deux), en corrélations, à nouveau,
Ajustements, bribes, voies, voix, paroles, présences.
Un chien aboie, des cigales chantent, des oiseaux
et toujours le vent froissant la membrane du micro.
Bruits de caméra, le vent, la membrane du haut-parleur,
bruts, des voies et des voix encore…
Entrelacs, tressages d’images, trames non-narratives
liés à une histoire pourtant, à des histoires.
Entrelacs, reflets, comme dans un lac (aujourd’hui sec),
mirages aussi.
Continuité discontinue et inversement.
Coupes. Fondus.
Hérésies du montage – monter -montage – montagne.
Déplacements pour certains, voyages pour d’autres.
Déplacements des filmeurs, voyages des spectateurs
et l’inverse aussi, encore d’ailleurs…
Marcher, arpenter, tourner autour toujours ; essoufflés,
obstinés, gravir, graver, gravier, crissements, téléphones,
chuchotements, rires, bises… brisures, fragments…
Se rapprocher, à pied, au zoom, s’éloigner aussi.
Silhouettes et ombres, incidences et coïncidences…
Végétal. Minéral. Animal…
Symétries, fausses symétries aussi, asymétriques, métriques.
Surimpressions (impressionnées) visuelles et sonores…
Roches, cristaux, cailloux, calcaire, rocailles, argiles et terres
Randonnées, promenades pour une ballade à plusieurs
(filmeurs – spectateurs etc…)
Puis le calme revenu.
Ça bouge moins vite, moins saccadé, moins venteux
Puis le calme rompu.
Un avion déchire l’apaisement chèrement acquis,
Ruptures, la montagne habitée, visitée, revisitée.
Images tremblées, ponctuées de symboles phalliques,
de compositions plus ou moins improvisées…
« d’ailleurs, » ou la sainte-victoire (revisitée) par Edson B.
et yann b., la montagne vidéographiée.
Le film en train de se faire, c’est aussi le film,
non linéaire, d’exposition, d’accrochages et, (aussi) un
Film de salles obscures, de cinéma aussi, d’ailleurs, … !

O.Fouchard, 03/2007
publié dans nos Contemporâneos, n°50, Barrus MAIMPRESSAOeditora, São Paulo, 2007
reproduit dans feuille de programme Scratch du 1 avril 2008

co-made with Edson Barrus 2006 minidv, color sound

d'ailleurs 9
To film Mount Sainte Victoire requires working the material as much as the durations of shots according to particular rhythms. It is the expanse of the site, the relationship of masses and colors that unleashes the juxtaposition of fixed shots with those that follow the contour of the mountain. Was there ever a single Mt. Sainte Victoire? The light changes constantly from day to day, as well as during the course of each day. It sculpts the mountain, hews our landscape ; it confers upon its modulation, divides the landscapes and the mountain into vertical strips, and gives it a kind of syncopation as one approaches it or survey it.

Film made with a grant from K-Livres (Aix en Provence) and 100 Talents (Tarabelle)
d'ailleurs 6

distribution :
Light Conehttp://www.lightcone.org/fr/film-4287-d-ailleurs.html

 

Hezraelah

mars

Filmé en mars, en Normandie.

Des réseaux de branchages s’entremêlent. De nouvelles configurations se jouent de la croissance et de l’arborescence de ces arbres d’hiver, écho d’une œuvre des années 60 de Kurt Kren.

Trees in winter, in Normandy. A distant remembrance of an early works by Kurt Kren. Branches intermingled producings new patterns of light and darkness.

mars  2