Antoine Idier : in yann beauvais Agir le cinéma, Les presses du Réel, Dijon 2022
Archives de catégorie : Ecrits
Jean-Damien Collin : Posface, Poscratch,
in yann beauvais Agir le cinéma, Les presses du Réel, Dijon
Le sida au Mucem : 40 ans de lutte
Fred Lebreton : in Seronet, L’info + 22 décembre 2021
Oh les beaux livres # 3
Guillaume Lassere in le Club de médiapart, 13 décembre 2021
https://blogs.mediapart.fr/560379/blog/031221/oh-les-beaux-livres-3
Editor’s Note
L’épidémie de sida ne fait que commencer, Eloge du temps inversé pour déjouer la maladie et la mort
Paul-Emmanuel Odin : in VIH/SIDA L’épidémie n’est pas finie, Anamosa /Mucem, Marseille
Pureté et impureté de l’art Michel Journiac et le sida
Antoine Idier. Sombres torrents, Aurillac
Un tournant écologique dans le cinéma expérimental français?
entretien réalisé entre Elio Della Doce et yann beauvais le 24 février 2022
http://derives.tv/un-tournant-ecologique-dans-le-cinema-experimental-francais/
Cet entretien fait partie d’une recherche préparatoire à un ouvrage collectif sur les formes d’engagement et de pratiques écologiques dans le cinéma expérimental contemporain, ouvrage que j’ai co-dirigé et qui est maintenant publié : voir Elio Della Noce & Lucas Murari (dir.) Expanded Nature – Écologies du cinéma expérimental, Paris, Light Cone Éditions, mai 2022.
yann beauvais figure comme un acteur infatigable du cinéma expérimental en France. À la fin des années 1970, il est adhérent actif de la Paris Film Coop avant d’être le cofondateur de Light Cone en 1982 aux côtés de Miles McKane. En 1996, il soutient la création du premier laboratoire autogéré parisien « L’Abominable ». À son engagement dans le tissu associatif s’ajoute un foisonnement éditorial, puisqu’après avoir lancé la revue Scratch dans les années 1980 – revue qui invite à des échanges théoriques avec la critique anglo-saxonne – il dirige des monographies de cinéastes (Paul Sharits, Malcolm Le Grice, Cécile Fontaine) et des anthologies qui traversent l’histoire contemporaine du cinéma d’avant-garde. En tant qu’enseignant, programmateur et commissaire d’exposition, il s’emploie depuis une cinquantaine d’années à disséminer sur la scène internationale la vitalité du cinéma expérimental français.
Une part conséquente de son œuvre de cinéaste met en mouvement des représentations de la nature. Par un artisanat sur pellicule d’abord, puis porté vers un cinéma élargi, yann beauvais décompose, fragmente, fait dévier le motif du paysage sur multiples supports et écrans. Après le structurel R (1975) une rencontre fortuite l’aurait éveillé à une conscience écologique : filmer la souche d’un arbre en putréfaction en 1976. Viennent le journal proto-écocritique Spetsai (1989) monté autour de fragments textuels de La Société du spectacle de Guy Debord, le quadri-paysage Quatr’un (1994) et ses études cézanniennes pour le film d’ailleurs (2006) tourné à la montagne Sainte-Victoire. Installé à Recife au Brésil depuis 2011, sa sensibilité écologique y trouve un nouveau lieu d’expansion : yann beauvais fréquente les minorités autochtones et leur pensée multinaturaliste (ouverte à la pluralité des sujets cosmologiques) ; ses films récents, comme Derrubada não ! (2019), font résistance contre les formes visibles ou souterraines de l’extractivisme colonial.
Tu, sempre (You, Always) (Fr / Gb)
Sophie Monesie, in Documents Collectionner l’art numérique Tome 2, 2007-2018, Espace Gantner, Les Presses du Réel, Dijon 2018