Archives de l’auteur : yannbeauvais

néantir

2023-24 electronic files col sound 12:23

Since October 7, 2023, Israel has been waging war in retaliation for Operation Al Aqsa. The scale of this war and the massacres being carried out are taking on proportions that make it a genocide that does not speak its name. Drawing on a variety of sources, the film aims to question these acts, which refuse to be called into question.

Depuis le 7 octobre 2023 une guerre a été déclechée par Israel en guise de rétaliation à l’opération Al aqsa. La dimension de cette guerre et des massacres qui sont réalisés prend des proportions qui font d’elle un généocide qui ne dit pas son nom. Recourant à divers sources le film veut questionner ces actes qui ne veulent pas etre remis en question.

enough

2023, couleur, sonore, 11:49

Les émeutes de juin et juillet 23, en France suite au meurtre de Nahel Merzouk par le tir d’un policier à bout portant, rappellent celles de 2005, et montrent une fois encore le racisme systémique de l’état français. Scènes pillées de diverses sources d’informations. Les musiques sont d’origines brésiliennes et françaises.

DKR (4395)

1976-1991-2023 nb/cl sonore 3:23

En 1991 j’avais fait une série de copie de Quatr’un pour l’installation du même nom à partir du film R mis en miroir et inverser haut bas. Dix copies furent tirées, lorsque je m’installais à Recife en 2011, j’emportais les six copies restantes. La chaleur et l’humidité aidant, les films ces copies se transformèrent progressivement jusqu’à devenir improjetables. Parmi celles ci, une est devenue une sculpture et d’autres inutilisables ont finis au rebus. Un jeu a été scanné en partie qui constitue ce film par bloc de 8 images puis recadré image par image avec une partie des perforations.

Un son a été ajouté -il s’agit d’un extrait de Petite symphonie pour un paysage intuitif de Luc Ferrari – une fois que le montage des photogrammes a été fait, le reformatage sans respect du cadre original, puisqu’une perforation a été inclus sur le coté gauche de l’image. La dégradation chimique du matériau dissous dans le temps, on dira qu’il s’agit d’un cadre perdu en empruntant une expression de Jean-Michel Bouhours au sujet du film.

Gothique flamboyant

2019-23 couleur sonore 01:54

La société du spectacle avait partout commencé dans la contrainte, dans la tromperie, dans le sang ; mais elle promettait une suite heureuse. Elle croyait être aimée. Maintenant, elle ne promet plus rien. Elle ne dit plus : « Ce qui apparaît est bon, ce qui est bon apparaît ». Elle dit simplement : « C’est ainsi ». Elle avoue franchement qu’elle n’est plus, dans l’essentiel, réformable ; quoique le changement soit sa nature même, pour transmuter en pire chaque chose particulière. 

Filmer lors de de l’incendie de la notre dame de paris avec mon tel et récupération de quelques images du même évènement.

evanescent nsw

1997/2023 16mm, distributed on elctronic files, sound, 07:35

Document initialement filmé en 16mm dans la nouvelle galles du sud en août 97. Refilmé à la tireuse optique en modifiant la vitesse et l’aspect chromatique, puis laisser décomposer avec le négatif original pendant plusieurs années dans une autre région tropicale. 20 ans plus tard regarder l’état des éléments et découvrir leurs transformations. La région a subit de nombreux incendies suite au changement climatique depuis l’époque ou je l’avais brièvement filmée. Le film fait écho à ces transformations dans sa matière même mais aussi avec des found footages et des sons divers.

Social Scourge : Before and After New Queer Cinema.

24 Septembre 2022 Cinematek de Bruxelles, Festival L’âge d’or,

Durant l’Âge d’Or Festival, Our Story accueille le cinéaste, programmateur et curateur yann beauvais, à l’occasion d’une masterclass et d’une série de projections centrées sur une pratique « doublement mineure » (comme l’écrit Antoine Idier) : le cinéma queer expérimental. Co-fondateur, dans les années 1980, avec Miles McKane, de Light Cone et de Scratch (Paris), puis, en 2011 de Bcubico avec Edson Barrus (Recife), celui pour qui « présenter et promouvoir les œuvres des cinéastes » semble « aussi naturel que tenir une caméra et filmer » n’a jamais cessé d’écrire et de partager sur ce cinéma de l’oblique. Hybridations technologiques et expanded cinema, found footage, cinéma du corps et de l’intime… quelles sont les généalogies, les singularités ou les tactiques de ces expérimentations queer ? Comment participent-elles à nous rendre « producteur·ice·s des images qui nous représentent » ; à nous placer, non plus « à côté de l’écran, mais à l’écran » ?

An overview of queer practices in film and video before and after the New Queer Cinema, and how these practices have modified our use of cinema, and how our perception has been transformed by the expansion of cinema.

Publié dans LE TEMPS AVEC NOUS / DE TIJD MET ONS / TIME WITH US

publication coordinators : Iris Lafont, Valérie Leclercq, Christophe Piette CIMEATHEK, Brussels 2023

untitled Toré

Les textes irriguant tous les films proposent parfois des traductions des paroles de quelques Toré des Atikum-Umã que l’on voit danser de jour comme de nuit. Mais leur transposition écrite n’est pas synchronisée à leur énonciation, ces placards textuels viennent habiter les différentes séquences selon des pulsations asymétriques à celles du Toré et circulent au travers les séquences comme une ritournelle prête à se disloquer à chaque instant, par rupture métrique dans la syncope, mais qui cependant inscrit un territoire4, en l’occurence celui des Atikum-Umã.

Les déambulations dans le site du Logrador proposent des vues différenciés
de la caatinga, même si il est parfois difficile de le percevoir, la sécheresse lissant la végétation, ou bien sa luxuriance fait écran et masque les détails par la prolifération de nouvelles pousses.
Mais tout tourne autour de l’arbre, et quand bien même il s’agit du Toré, les Atikum- Umã se référant au miel, indirectement parle de Imburana qui accueille fréquemment des essaims.

partie de l’installation Imburaninha un projet d’Edson Barrus & yann baeuvais

 

Os textos que irrigam todos os filmes propõem às vezes traduções de alguns dos Torés Atikum-Umã que os vemos dançar à noite e de dia, mas esta transposição escrita não está sincronizada à sua enunciação, estes blocos de texto vem habitar diferentes sequências conforme as pulsações distinguíveis do Toré, e circulam por entre as sequências como um refrão prestes a se deslocar a cada instante, por ruptura métrica na síncope, mas que ainda inscreve, assim, o território4 do povo Atikum-Umã

As caminhadas pelo Logrador propõem pontos de vista diferenciados da caatinga mesmo que por vezes seja difícil perceber a seca suavizando a vegetação, ou mesmo a sua exuberância ocultando e mascarando os detalhes por conta da proliferação de novos brotos. Mas tudo gira em torno da árvore, e mesmo no Toré os Atikum-Umã
se referem ao mel, em uma menção indireta à Imburana, que frequentemente acolhe enxames.